Dans une culture d’entreprise positive, la peur de l’échec n’est pas un tabou.

La peur de l’échec peut faire obstacle à la satisfaction et la réussite professionnelles, mais les recherches montrent que nous pouvons changer notre façon de penser et de ressentir les choses. Dans une culture d’entreprise positive, la peur de l’échec est un sujet dont on peut parler et nous cherchons ensemble des moyens de transformer cette peur en une façon positive de penser et d’agir. Dans cet article, vous trouverez trois conseils pour surmonter la peur de l’échec au travail.

1. Voyez les échecs comme des expériences d’apprentissage

Tout le monde a déjà rencontré des échecs dans sa vie. La façon dont nous gérons ces expériences négatives est entre nos mains. Il faut considérer chaque échec comme une expérience d’apprentissage, une partie du chemin à parcourir. Cela nous montre que les risques (calculés) que nous prenons peuvent aller dans les deux sens, échouer ou réussir. En étant prêts à prendre ces risques, nous nous ouvrons la voie à de grandes réussites potentielles.

Cela semble bien en théorie, mais comment transformer la peur de l’échec en un avantage dans notre vie professionnelle ?

Quand nous échouons, nous avons peur d’être punis et nous avons honte, alors nous essayons d’éviter l’échec à tout prix. Et pourtant, il ne faut pas. La première étape consiste à surmonter notre peur de l’échec. Ces trois conseils peuvent aider.

Chaque inconvénient a son avantage, même s’il est difficile à voir ou à apprécier sur le moment. En vous exerçant à trouver des avantages dans les échecs passés, vous pouvez développer ce talent, ce qui vous permettra de voir plus facilement les avantages de tout échec futur.

Concrètement, choisissez un échec dans votre passé et écrivez trois choses que vous avez apprises de cet échec. Par exemple, si vous avez déjà raté une échéance importante, vous avez peut-être appris que vous deviez mieux définir vos priorités, dire non à davantage de projets ou atténuer votre perfectionnisme. Demandez-vous : ai-je modifié mon comportement pour éviter des échecs similaires à l’avenir ? Si pas, prenez le temps maintenant de faire quelques petits changements.

Demandez ensuite à des amis comment ils ont tiré profit de leurs échecs. Par exemple, une de mes anciennes collègues a publié une erreur dans la première newsletter de sa propre entreprise, si bien qu’elle relit tout deux fois aujourd’hui avant de publier. Si vous avez l’occasion de voir ou de savoir comment quelqu’un d’autre surmonte son échec, vous pouvez relativiser vos propres peurs et vous verrez plus rapidement les avantages de vos propres erreurs.

De nombreux experts du monde des affaires vous diront que vous devez réfléchir à l’expérience immédiatement après votre échec afin d’en tirer le plus d’enseignements possible. Cependant, gardez à l’esprit que les émotions peuvent être fortes après un échec et qu’il sera plus difficile de trouver des solutions efficaces immédiatement. Parfois, il vaut mieux attendre que l’orage passe.

2. Visualisez une expérience réussie

Effectuer des tâches importantes, des tâches où vous pouvez échouer, est stressant. Mais la façon dont vous gérez ce stress ne dépend que de vous.

Si vous percevez le stress comme une menace, comme c’est le cas pour beaucoup d’entre nous, votre corps se prépare à se battre, et vous aurez aussi réellement l’impression de vous battre. En revanche, si vous choisissez de voir ce stress comme un défi, vous aurez plutôt tendance à penser que vous êtes capable de le gérer. Grâce à l’effet calmant que cela a sur votre corps, vous réagirez de manière plus compétente et serez moins susceptible d’échouer : un bonus appréciable.

Pour changer votre état d’esprit et passer de la peur au défi, pensez aux défis que vous avez relevés par le passé. Disons que vous êtes inquiet au sujet d’une conversation avec votre patron. Prenez un moment pour repenser aux réunions précédentes. Elles s’étaient bien passées ? Qu’avez-vous fait exactement ? Si vous vous rappelez que vous avez déjà réussi, la tâche ne vous semblera pas si insurmontable.

Puis visualisez votre réussite. Penser que vous faites bien les choses vous rend plus positif, ce qui peut améliorer vos performances. À l’inverse, si vous ruminez sur ce qui peut mal se passer, vous renforcez votre peur, rendant l’échec que vous craignez plus probable.

N’oubliez pas non plus qu’il est tout à fait normal de continuer à ressentir des sensations physiques (nerfs et tremblements, par exemple), si vous parvenez à manipuler votre cerveau pour qu’il cesse de penser à l’échec. Si vous ressentez ces émotions, essayez de les voir comme une énergie positive, une excitation et un bon stress, comme une preuve pour vous-même que ce que vous faites est important pour vous.

3. Traitez-vous avec amour si vous échouez

Il n’y aura jamais assez d’heures dans une journée pour donner le meilleur de vous-même sur chaque projet. Vous allez manquer de temps, faire une erreur ou vous décevoir. Dans ces moments, vous êtes souvent en colère contre vous-même. Ou vous pouvez choisir d’être gentil avec vous-même, de faire de petits pas pour réduire la culpabilité et la honte.

L’une des façons d’être gentil avec soi-même est de prendre soin de soi. Trouver un ami à qui vous pouvez parler et qui compatit peut vous aider. Vous pouvez aussi choisir une activité relaxante qui vous aide à faire face à une émotion négative intense, comme le sport. Tout comme le sport, il est également important de pratiquer régulièrement l’auto-compassion lorsque vous faites des erreurs. Tout le monde fait des erreurs, tout le monde échoue et il n’est pas nécessaire de se torturer à ce sujet, de se sentir coupable ou de se rabaisser. Cette attitude ne vous aide pas à progresser, mais vous maintient enfermé dans la spirale négative de la peur de l’échec. Essayez plutôt de maintenir un dialogue positif avec vous-même. Parlez à vous-même comme si vous parliez à un ami, avec gentillesse, soutien et attention. Vous remarquerez que vous reconnaissez plus rapidement vos erreurs et que vous ferez mieux la prochaine fois.

En gardant ces trois conseils à l’esprit, vous pourrez plus facilement surmonter la peur de l’échec au travail et dans votre vie quotidienne. Cela contribue à un plus grand bien-être au travail et à une culture d’entreprise positive.

Une carrière professionnelle n’est jamais parfaite. Nous échouons tous de temps en temps, mais si vous êtes prêt à continuer d’essayer, vous réussirez parfois. Vous êtes prêt à tirer les leçons de vos échecs pour mieux réussir ? Tentez l’expérience !

Source:

Berkely Univerisity – Greater Good Science: Three Ways to Overcome Fear of Failure at Work

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